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MIRAGE III au 1/33
EN PREALABLE
Je ne pense pas que l’application préalable d’une couche de vernis de protection soit nécessaire, ni souhaitée, pour ne pas risquer d’abimer la surface métallique.
A noter que la colle à bois (colle blanche) est parfaitement adaptée pour le montage. Les éventuelles traces de colle sur le revêtement métallique s’enlèvent très bien à l’eau.
LE FUSELAGE
Je ne suis pas partisan de la méthode suggérée, à savoir, un fuselage constitué de couples entre lesquels est appliqué le revêtement, les différents éléments constituant ce dernier étant reliés entre eux par des languettes rapportées.
Je trouve qu’il est plus aisé de constituer des tronçons de fuselage que l’on colle bout à bout. Des couples sont glissés à chaque extrémité et ferment chacun des tronçons.
Cette méthode assure un peu plus, à mon sens, la rectitude finale du fuselage. Seule contrainte : réaliser un double des couples en carton (5/10 par exemple).
Les traits de contour des éléments constituant le revêtement sont relativement épais. Il faudra découper les pièces de façon à ce que ceux-ci se réduisent à un fin filet. A noter que les champs du papier (et son revêtement alu) se ponce très bien à l’abrasif fin, ce qui rend relativement aisé l’ajustement des revêtements sur les couples.
D’autre part, si vous optez pour ma méthode, vous pouvez détourer les couples à l’extérieur du trait noir de contour, leur ajustement en sera facilité (il n’y a pas à tenir compte de l’épaisseur des languettes de jonction, puisque celles-ci ne sont pas utilisées).
Pour les raccords, j’au utilisé un feutre PILOT SUPER COLOR SILVER que l’on peut se procurer dans toutes les bonnes boutiques de loisirs créatifs.
J’ai commencé par les deux extrémités. Pour la pointe avant pas de problème. Par contre où ont’ils trouvé ce modèle de tuyère ? Non seulement au vu de la doc en ma possession sa représentation extérieure est fausse, mais, de plus, le graphisme ne correspond à rien.
Idem pour le poste de pilotage dont le traitement frise la caricature. Malgré tout j’ai quand même opté pour la version transparente de la verrière en espérant que fermée la vue sur l’intérieure sera quand même limitée.
TRAIN OU PAS TRAIN
Après réflexion j’ai décidé de ne pas le monter. Le travail à envisager est non négligeable, et ce, pour un résultat caricatural. Comme j’avais dans ma » boite à rabiot » un support, j’ai choisi de percher mon MIRAGE sur ce dernier. Si malgré tout vous décidez de l’équiper de son train, pensez à rajouter du plomb dans le nez.
Pour ma part j’aurais pu me passer d’alourdir le nez, mais, à ce stade de la construction, je débordais encore d’optimisme quant au résultat final.
AILE ET DERIVE
Une sorte de longeron en carton plié en zigzag donne un semblant de profil. J’ai simplement enfilé aile et dérive sur ces longerons sans les coller. La fixation sur le fuselage des ailes se fera par collage de l’emplanture de l’intrados sur ce dernier. Le tracé de l’extrados sur le fuselage sera ouvert au cuter et l’emplanture des extrados glissés et collés dans cette rainure.
Idem pour la dérive. Sur le papier ça marche très bien. En réalité l’ajustement est particulièrement délicat à réaliser et il ne faut pas l’examiner de trop près.
EQUIPEMENTS DIVERS
Sous le dessous du fuselage, un appendice que je suppose être le logement d’une fusée d’appoint (je ne suis pas un spécialiste de ce type d’appareil), trouve place.
On terminera par le montage du logement du parachute en pied de dérive et des carénages des articulations des gouvernes à l’intrados des ailes.
Le haut de la dérive est affublé d’une perche ? Seul entorse au montage from the box : je l’ai tirée d’un tube alu qui remplace avantageusement la version carton proposée.
Le tube pitot sera fixé sous le nez et la dérive équipée d’un petit carénage coté gauche.
Je me suis passé aussi du montage de ce qui s’apparente à un missile sous le fuselage, le modèle étant plus joli (moins moche) en lisse.
POUR CONCLURE
L’aspect métallique est pour le moins original. Nous avons vraiment l’impression d’avoir affaire à du métal. Le papier support est légèrement glacé mais ce n’est pas un handicap pour le collage à la « blanche ».
Le niveau de détail est minimaliste. Aucun renseignement sur la pochette concernant la date de parution de cette maquette mais je suppose quelle doit dater. On notera de grossières erreurs dans le traitement de la maquette : représentation de la tuyère, marquages imprécis semblant avoir été réalisés à main levée, habillage du poste de pilotage fantaisiste et irréaliste etc.
Un travail d’amélioration est t‘il raisonnablement envisageable ? Je ne pense pas que cela en vaille la peine.
J’ai aimé
- Le choix fait par GELI de nous proposer ce modèle.
- Le rendu metallique des pièces, quoiqu’un peu trop « métal », à mon goût, pour l’échelle.
J’ai moins aimé
- L’aspect vieillot et pas particulièrement vendable de la pochette
- Le papier glacé sur lequel sont imprimées les pièces couleur métal.
- Le niveau de détail faible (il est difficile de faire moins) et le manque de finesse des différents marquages.
- Le manque de crédibilité quand à la représentation de certaines parties de l’appareil.
- L’absence de vues éclatées, quoi que, vu le niveau de la maquette, les quelques schémas proposés permettent de s’en sortir, même pour ceux qui ne sont pas des modélistes aguerris.
Le montage d’un modèle français aussi emblématique, cela ne se refuse pas. Par contre, vu la simplicité de sa conception et les difficultés quasi insurmontables d’en tirer une version plus réaliste, seul un montage « from the box », comme disent nos amis « plastiqueux » est raisonnablement envisageable.
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