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    DEWOITINE D338

    Je crée mes modèles avant tout pour mon plaisir.  Espérant partager ma passion pour la maquette papier et celle des avions français peu ou méconnus, j’en propose les maquettes en téléchargement gratuit.

    Poussant le soucis du détail au maximum de mes capacités (sommes toutes limitées), mes modèles s’adressent à des modélistes un minimum aguerris à travailler le papier.

    Lorsque nécessaire, j’agrémente mes planches de vues en coupe ou en perspective. De plus, comme la présentation de la maquette est illustrée de photos du montage, ceux qui ont déjà montés quelques uns de mes modèles devraient s’y retrouver facilement, la logique adoptée étant la même d'un modèle à l'autre.

    Choix du modèle:

    L’échelle du 1/66 est un bon compromis, permettant de faire cohabiter, sur des rayonnages ou dans des vitrines de profondeurs raisonnables, tous types de maquettes d’avions, du plus petit monomoteur au plus grand des multi moteurs.

    Le Dewoitine D338, avec ses 44cm d’envergure, peut être classé dans les maquettes déjà imposantes, même à cette échelle.

     Il y a longtemps que l’idée de m’attaquer à cet appareil me trottait dans la tête, d’autant plus que j’avais réuni une documentation conséquente sur le sujet, dont le superbe plan 3 vues et les dessins de Joseph de Joux parus dans la revue « Le Fanatique de l’Aviation n° 235 ». 

     Je bénéficiais de l’expérience acquise avec le Wibault 283 (2015) au niveau de la conception. Cela ne m’a pas empêché de relever certains défis,  en ne succombant pas à la tentation d’une trop grande simplification des formes.

    Par exemple, les flancs du fuselage ne sont pas parallèles mais présentent un pincement à leur partie supérieure. Cela complique quelque peu la fixation de l’aile sur le fuselage, les nervures d’emplanture n’étant pas parallèles. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Les nacelles moteur constitue un autre défi, et je ne parle pas des karmans !

    Je créé mes modèles avant tout pour mon plaisir. Si je prends la peine d’en dessiner et de proposer les planches, c’est dans l’espoir de susciter une certaine curiosité pour des avions qui ont marqué, à leur époque, l’histoire de notre aéronautique française. Et si cela donne envie à certains de les monter, je n’en suis que plus heureux.

    Je n’envisage pas de me lancer dans l’élaboration de notices illustrées. Un maximum d’indications figure sur les planches, ce qui, avec l’aide des éléments de cette présentation, devrait permettre à un modéliste quelques peu averti de mener à bien le montage de ce modèle.

    Ceci dit, si vous demeurez un inconditionnel du plastique et si ce magnifique appareil vous tente, il existe, la marque BROPLAN vous le propose, en vacuform et injecté au 1/72. Il vous  en coutera une centaine d’euros (frais de port inclus, quand même).

    Le travail à fournir sur le D338 de BROPLAN est « conséquent » pour amener cette maquette au niveau de finition qu’elle mérite.

    Le lien ci-dessous vous en donne une petite idée.  http://fighters.forumactif.com/t31962-dewoitine-338-paris-saigon-1-72?highlight=dewoitine+338

     Ma maquette, bien qu’en papier, n’a pas à rougir de la comparaison, si ce n’est l’absence de vitrages(*) laissant voir (deviner ?) un éventuel aménagement intérieur.

    Le montage ne présente pas de difficultés particulières pour un modéliste « papier » un minimum expérimenté. Et, de plus, la maquette est gratuite !

    Quand bien même, si vous demeurez un inconditionnel du 1/72, il est toujours possible d’en réduire l’échelle. Encore un argument en faveur des maquettes papier.

     (*) A propos des vitrages :

    L’option vitrage ne présente un intérêt (à mon sens) que si l’on aménage un minimum l’intérieur comme pour la maquette BROPLAN. Cette option reste quand même discutable, car, une fois le fuselage refermé, on ne voit plus grand-chose.

    Une maquette papier de bonne taille nécessite une structure rigide (couples, entretoises, etc..) sur laquelle vient se poser le revêtement.De ce fait, un aménagement intérieur demeure bien souvent inenvisageable.  

    Documentation : les sources.

     Le DOCAVIA n°17 "LES AVIONS DEWOITINE3 de Raymond DANIEL et Jean CUNY

    Robert ESPEROU a traité remarquablement le sujet sous le titre "LES DEWOITINE D338" dans les FANA DE L'AVIATION n° 235 et 236 de juin et juillet 1989  VOIR L'ARTICLE

    Le MINIDOCAVIA n°3 par Pierre GAILLARD qui présente les avions de transport civil français des origines à nos jours (une bonne cinquantaine pour en arriver au modèle qui nous préoccupe aujourd'hui et autant de sujets de maquettes originales!)....et je ne parle pas du MINIDOCAVIA n°8 qui traite des prototypes n'ayant donné lieu à aucune fabrication en série.

    Un bon résumé de la carrière de cet appareil sur le site https://www.aviationsmilitaires.net/v2/base/view/Model/353.html sous la plume de Klansman VOIR L'ARTICLE 

    Et puis il y a tout ce que l'on peut glaner d'autre sur le net comme photos, articles et profils divers.

    Pour vous mettre dans l'ambiance vous pouvez visionner ce clip: http://www.dailymotion.com/video/x74glh_le-dewoitine-338-dair-france_travel

     

    Le DEWOITINE D338 F-AQBF numéro de production 6, et la ligne d’Orient.

    Le D 338 assura de nombreuses lignes d'Air France, tant en Europe que sur les longs courriers. Mais la liaison la plus célèbre était celle reliant Londres à Hanoi, puis Hong Kong à partir de aout 1938. Il fallait 6 jours pour parcourir cette distance, avec des vols de jour uniquement, les nuits étant passées en hotels aux escales. Selon les saisons, les parcours variaient, en hivers une route passant par le sud de la Méditerranée, via Tripoli, était suivie, à la place de la route via Athènes.

    « Ville de Strasbourg » puis « Ville de Ventiane », il reçu son CDN et son immatrculation au nom d’Air France le 11 février 1938,

    Réquisitionné par l’armée de l’air, il sera détruit en juin 1941 à Beyrouth et radié le 30 juin 1941.

    Le 10 aout 1938 il prolongea la ligne Marseille Hanoi jusqu’à Honk-Kong en assurant la liaison de bout en bout avec le même équipage et le même appareil au lieu de la juxtaposition de l’hydravion (Marseille Beyrouth), de l’autocar  (Beyrouth – Damas) et de trois ou quatre types d’avions terrestres jusqu’à Hanoî.

    Malgré l’accord de survol du territoire chinois passé avec le Haut Commissaire à l’Aviation Chinoise M. T.V. Soung, le ciel était peu sûr dans la région, d’où l’énorme « F » noir sur le dos de l’avion, et le drapeau tricolore peint sur chaque coté de la dérive ainsi que sur l'intrados et l’extrados de chaque extrémité des ailes.

    Progressivement, une douzaine de Dewoitine D338, nommés d’après les villes d’Asie qui jalonnaient le parcours, furent mis en service.

    La ligne d’Orient fut exploitée  jusqu’à l’été 1940.

    La maquette :

    Elle se présente sous la forme de 8 planches.

    Les planches 1 à 3 sont à imprimer sur papier 80g, les autres sur du papier 160g.

    les planches 5 et 6 sont à imprimer recto - verso.

    Le carton de renfort à utiliser doit ètre impérativement de 0,5 et 1mm pour éviter les problèmes d'ajustement des revètements sur les structures.

    A ces planches est joint une nomenclature de 7 pages pour vous repérer aisément parmi les plus de 300 pièces que constitue cette maquette.

    Le Fana de l’Aviation nous propose, en encart de son  numéro 235 de juin 1989, de superbes plans signés Joseph de Joux. Les « dessineux » apprécieront. En vue de dessous, on ne dispose que des fuseaux moteurs, ce qui est dommage car une vue similaire pour la queue de l’appareil m’a fait défaut (commande de la roulette de queue).

    A noter aussi les profils couleur du numéro 236 de très bonne facture (toujours du même auteur).

    Je me suis empressé de passer au scanner le plan que j’ai importé dans Autocad et qui m’a servi de base pour le dessin de la maquette.

    Le choix du modèle fut cornélien entre le F-ARIE aux couleurs de Vichy et le F-AQBF car je voulais reproduire un appareil un minimum coloré. Le F-AQBF est un bon compromis avec ses grandes zones aux couleurs nationales.

    Le montage.

    Comme mentionné plus haut, vous n’aurez pas droit à un montage pas à pas ni à une notice bien fournie. Mes modèles n’étant pas destinés à ètre commercialisés, je fournis uniquement les informations nécessaires à un modéliste averti, pour mener a bien le montage. En effet, la réalisation d’une notice me prendrait à peu près autant de temps que la création d’un nouveau modèle. A choisir….

    Cependant, en plus des informations figurant sur les planches, vous est proposé une nomenclature détaillée vous permettant de situer rapidement l’emplacement de chaque pièce de la maquette. Et puis vous avez les photos ci-dessous, pour vous aider.

    Hélices

    DEWOITINE D338

    Je me doutais que les hélices ne tournaient pas toutes dans le même sens mais quel était le sens de rotation de chacune d’entre elles ?

    J’ai eu la réponse sur le forum Pégase. Merci pour l’info. http://forum.pegase.tv/viewtopic.php?f=3&t=6537&sid=d03b64314b7e18691a86415a575b5644

    Les hélices du moteur central et gauche( H2) tournaient dans le sens des aiguilles d’une montre (vu place pilote), et celle du moteur droit (H3) en sens inverse.

    Moteurs

    Malgré les capots enveloppants, les moteurs sont bien visibles et.c’est sur eux que se dirige immanquablement  l’œil de l’observateur….Et puis je me fais plaisir !

    Les moteurs sont des Hispano Suiza 9V, 9 Cylindres, en fait des Wright Cyclone R1820 fabriqués sous License.

    Je me suis donc inspiré de photos et de dessins, dont ceux ci-dessous, pour les dessiner.

    DEWOITINE D338

     

    DEWOITINE D338DEWOITINE D338DEWOITINE D338

                      Roulage....                                mise en forme de la culasse.....           on coupe en deux, et c'est fini.

     

     

    Les cylindres sont roulés sur une tige de 1mm (queue de foret par exemple). Ils sont fendus en deux puis mis en forme avant d’être collés sur la cloison pare feu M4. Je les ai agrémentés des tiges de culbuteurs réalisées en cap 5/10.

    Veiller à bien encoller la bande de papier sur toute sa longueur lors du roulage pour éviter les surprises lorsque vous fendrez les cylindres en deux.

       Le carter avant demi sphérique              un "berlingot" et son hélice.

    L’ensemble est agrémenté de différents petits équipements visibles sur la photo ci-dessus. 

    Fuselage :

    DEWOITINE D338

    Il est composé de 7 tronçons identifiés de 1A à 1G (voir la nomenclature). Chacun de ces tronçons est composé d’une structure en croix et de son revètement.

    La réalisation de la structure demande le plus grand soin et celle-ci conditionnera directement la  bonne pose ultérieure du revêtement. Les couples du fuselage sont évolutifs aussi bien en hauteur qu’en largeur ce qui ne facilite pas les choses, mais quand on aime….

    Ailes :

    DEWOITINE D338DEWOITINE D338

     Marquage longerons: face arrière      A enfiler comme une chaussette....

    Comme pour le vrai, les flancs sont resserrés vers le haut au niveau de la cabine passagers. De ce fait l'aile ne peut ètre d'un seul tenant (ce qui aurait simplifié les choses). Les longerons des demi ailes viennent donc s'encastrer dans le fuselage en se superposant.

     Les  longerons sont repérés droite ou gauche par un marquage sur la face arrière de ceux-ci.

    Pour obtenir un bon aspect visuel d’une aile de cette taille, il faut éviter principalement deux choses : un bord de fuite ondulant, un aspect « cote de cheval » du revètement lié au collage de ce dernier sur la structure de l’aile (longerons, nervures etc)

    Si ce dernier point est acceptable dans la reproduction d’ailes à l’origine entoilées (à condition de positionner longerons et nervures aux bons endroits), ceci est totalement exclu concernant la reproduction d’un revêtement métallique. Même réalisé avec le plus grand soin, la structure se laissera immanquablement deviner, ce qui sera du plus mauvais effet.

    Pour assurer  la rectitude des bords de fuite,  je n’ai trouvé qu’une solution : les réaliser en « massif ». Pour ma part, mon passé aéromodéliste m’a laissé une « boite à rabiots » bien garnie de chutes de balsa. Même colle que pour le papier et ponçage aisé.

    Le mode opératoire est le suivant :

    On referme le revètement au bord de fuite par un (très) fin filet de colle. On obtient une sorte de tube que l’on ovalise progressivement jusqu’à pouvoir y enfiler la structure. Une fois en place, le revètement épouse parfaitement le contour des nervures. Il suffit de glisser un peu de colle entre nervure et revetement à l’aide de la pointe d’un scalpel pour immobiliser l’ensemble. On poursuit la mise en forme de l’aile en « travaillant la courbure du bord, d’attaque jusqu’à ce que le revêtement vienne au plus près des longerons. Le plaquage du revètement sur les longerons sera assuré naturellement lors de la pose des fuseaux moteur.  

    Il est ainsi possible d’obtenir une aile géométriquement quasi parfaite.

    DEWOITINE D338

      Préparation âme bords marginaux

    L’opération suivante sera la réalisation des bords marginaux. La surface de ceux-ci est théoriquement bombée, mais, à cette échelle, on peut tricher en la considérant comme plate. Pour un bon aspect visuel, l’extrados de l’aile est d’un seul tenant et c’est l’intrados du bord marginal qui est rapporté et s’adapte. Dégressivité de l’âme et collage du revètement sur la nervure marginale et sur le pourtour de l’âme, en rabattant les bords.

    Train :

    DEWOITINE D338DEWOITINE D338

    Les roues du train principal sont constituées d’un empilage de rondelles, montées en bout d’une perceuse, et tournées à l’aide de papier abrasif. Elles sont ensuite apprêtées et peintes en gris foncé. Les garde boue (5A10) seront montés tout à la fin de même que la roulette de queue.

    Nacelles moteur :

             Eléments constitutifs                              on sépare les trappes                  pret à etre montés sur les ailes

    Alors là, je ne compte pas le nombre d’heures passées a essayer de conjuguer respect des formes et (relative) simplicité de montage. Malgré tout le montage des nacelles moteur demande du soin.

    Sur les planches de la maquette, j'ai repris en gris foncé  l'intérieur chamois de l'intérieur des nacelles,couleur plus plausible semble t'il.

    Capots:

    Les cylindres constituants les capots font l'objet d'un collage bord à bord; Les moteurs sont ensuite glissés et collés dans les capots.

    Empennage:

     

    Le longeron du stab est en un seul morceau pour une plus grande rigidité (relative). Le montage sur la dérive se fera donc en deux temps comme visible sur les photos ci-dessus. Les mats renforceront le montage en assurant le bon équerrage de l'ensemble par rapport à l'aile.

    Vues de détails:

                          position échappements et radiateurs d'huile                                   mats stab et roulette de queue

                             antennes                                 les "oreilles de cochon"               noter les piges témoins sur aile

    Et d'ensemble:

    DEWOITINE D338DEWOITINE D338DEWOITINE D338

    Telechargement (downloading)

    Téléchargement des 8 planches (format A4, en PDF, 2 Mo environ pour chaque planche.) et de la nomenclature.

    PLANCHE 1   PLANCHE 2   PLANCHE 3  PLANCHE 4  PLANCHE 5   PLANCHE 5 verso

    PLANCHE 6   PLANCHE 6 verso   PLANCHE 7   PLANCHE 8      NOMENCLATURE 

      ou sur le site de mon ami Pierre:

    http://pierreg.free.fr/carton/projet/myproj.htm

     

    Bons vols.

     

     


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  • POTEZ 36-14

    J'aurais pu aussi intituler cet article "la barre toujours plus haut".

    C'est un plaisir extraordinaire qu'offre le "papier": Pouvoir progresser de modèle en modèle, avec le sentiment que cette démarche n'aura pas de fin.

    Au fil des créations (une quarantaine de maquettes à ce jour),ma façon d'en présenter les planches s'est affinée. Pour mes maquettes au 1/66, j'ai finalement arrêté un standard, et l'envie m'a pris de reprendre mes anciennes planches pour les y "hisser".

    Le POTEZ 36-14,  F-ALFY (maquette n°2), fut le premier à bénéficier de ce traitement.

    Je considère la maquette comme un prétexte à (me) raconter l'histoire de l'appareil reproduit. Cela donne un sens à la création du modèle.

    Jusqu'à présent, je gardais ces histoires pour moi. Et puis j'ai décidé, dorénavant, de vous les faire partager. Vous allez voir, c'est passionnant.

    Quant aux planches, j'en ai défini un standard, en limitant les indications de montage à leur strict minimum (plus pour mémoire qu'autre chose). Par contre, j'en enrichie la présentation sur ce site, de photos qui devraient permettre à un modéliste expérimenté, de s'y retrouver sans grande difficulté.

    Un peu d'histoire

    Cette rubrique a été traitée avec la présentation du POTEZ 36 F-ALFY, de même que la rubrique traitant de la documentation utilisée. Merci de vous y reporter.  VOIR

     

    De France à Madagascar

    René Lefèvre s'est illustré, avec Assolant, lors de la traversée de l'Atlantique Nord ( cela fera l'objet, je pense, d'une future maquette).

    En 1930, l'aviation de tourisme est en plein développement est le Potez 36 en est la parfaite illustration. reste à démontrer l'importance de ce nouveau moyen de transport.

    En compagnie de Desmazières, ils décident d'effectuer avec leurs deux Potez 36 (F-AJZZ et F-ALAC) un véritable raid dont le but est l'ile de Madagascar.

    Les avions, strictement de série, ont été débarrassés de leurs becs de sécurité (peut etre pour en accroitre la maniabilité mais vraisemblablement gagner en finesse, donc en vitesse et, de là, augmenter l'autonomie), et équipés de réservoirs supplémentaires leur permettant de voler sur 1200km.

    Partis du Bourget le 16 novembre 1930, ils atteindront Madagascar le 8 avril 1931 après avoir franchi le Sahara et ètre passés par le Niger, le Tchad, et les pays de l'actuelle République démocratique du Congo. soit un voyage de près de 15000km, mais la traversée du canal du Mozambique se fit en bateau.

    Cette aventure constitua une formidable publicité pour le Potez 36 et son caractère réputé "tranquille".

    Pour se mettre dans l'ambiance....

    Le journal "Les Ailes" dans son numéro 526 du 17 juillet 1931 donna une interview aux deux pilotes à leur retour. Nous en reproduisant ici deux extraits concernant leur survol du sahara et de l'ex Congo Belge, puis Zaire et aujourd'hui: République Démocratique du Congo)..

    sur le sahara

    Vous avez du tout de même connaitre de durs moments ? Quels furent pour vous le parcours le plus facile et le plus difficile ?

    • - Jusqu’à Bangui, ca a été tout seul. Le Sahara, c’est une promenade d’agrément, rendue possible, d’ailleurs, grâce à l’œuvre admirable

    Réalisée par le lieutenant Estienne. On oublie trop que si l’avion peut aujourd’hui traverser le Sahara, on le lui doit. C’est la piste automobile de la Compagnie Transsaharienne qui est le guide de l’aviateur et qui le dispense de toute navigation : elle constitue un fil qu’il suffit de suivre en partant de Reggan pour arriver à Gao. L’essentiel est de ne pas lâcher le fil : à ce prix la sécurité est assurée. Si une panne survient et que vous atterrissez sur la piste, en n’importe quel point de son parcours, il ne se passera pas deux jours avant qu’une automobile de la Transsaharienne ne vienne vous secourir. C’est encore grâce à M. Estienne que nous avons pu nous ravitailler en plein désert. Il avait eu l’obligeance de nous confier la clé du « bidon n°5 » par une grande croix faite avec dix bidons peints en blanc. Nous avons facilement distingué ce repère. Nous avons atterri  près de lui. Le « bidon 5 », c’est une citerne d’essence,  pourvue d’une pompe comme sur n’importe quelle route en France. La citerne est enfermée dans une armoire de ciment. Avec la clé qui nous avait été confiée, nous avons ouvert la porte, fait notre plein, puis repris notre vol.

    Arrivés à Gao, il nous a suffit d’indiquer à la Transsaharienne la quantité d’essence que nous avions prise. C »est là, croyons nous, une innovation en ce sens que nos Potez Renault doivent être les premiers avions de tourisme qui se soient ravitaillés à un poste de la Compagnie Transsaharienne. On ne saurait trop indiquer ce que l’aviation doit à M. Estienne.

    Sur la foret équatoriale

    La partie la plus dure de notre parcours a été, sans aucun doute, le survol du foret équatorial. le vol au dessus de cette foret impénétrable reste une chose assez impressionnante.  

    Nous avons suivi le parcours de la Sabena, nous posant autant de fois qu’il le fallait sur les terrains, aménagés en pleine brousse équatoriale. La plupart des terrains de secours belges, dans cette zone difficile, sont caractérisés par leur faible largeur : la piste n’a pas 20mètres  mais elle s’étend sur 1kilomètre. Comme cette piste est protégée du vent, de chaque coté, par la foret, on y atterri  assez facilement, du moins lorsque la nécessité vous y contraint, on se pose très bien sur une bande de terrain aussi étroite. Outre cette terrible foret, la fréquence et la violence des tornades ne facilitent pas la tache du voyageur aérien. Il est inutile de vouloir lutter avec une tornade. Quand elle arrive, il faut faire demi-tour et ne pas essayer de passer. Si elle vient vers vous, peu après que vous ayez quitté un terrain, ne vous contentez pas d’y revenir, la tornade risquerait de retourner votre avion avant qu’il soit amarré : allez chercher le terrain précédent. Nous avons suivi cette règle et nous nous en sommes bien trouvés. Aussitôt posés, nous repliions nos ailes et nous amarrions nos deux Portez à des sacs remplis de terre. La tornade passait, et, vingt minutes après, nous pouvions reprendre notre vol et continuer.

    Les maquettes

    Ce sont les maquettes de leurs deux avions dont je vous propose le montage.

    Ces deux avions étant identiques, j'ai choisi de représenter le F-AJZZ ailes repliées. De plus, bien que les Potez 6-14 sortaient d'usine couleur bleu et alu, j'ai choisi de remplacer le bleu par du rouge pour le F-ALAC. Je n'ai pas trouvé confirmation des couleurs de ces deux avions, mais, certains ont été repeints de cette façon, donc, pourquoi pas. Et puis cela rompt la monotonie!

    Les planches sont directement extrapolées de celle du F-ALFY, une fois revisitées. Le moteur est proposé avec deux niveaux de détails. Les becs de sécurité ont été supprimés, et l'aile est en trois parties pour le F-ALAC.

    J'aurais pu réaliser une notice de montage, mais cela prend beaucoup de temps et, il faut le dire, ne constitue pas un travail particulièrement exaltant. Je propose donc une série de photos commentées prises lors du montage de ces deux maquettes. Celles-ci s'adressant à des modélistes ayant une certaine expérience des maquettes en papier, cela devrait suffire

    .Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36

    A mon habitude, le fuselage est constitué d'une structure rigide que l'on habillera de son revètement.

     

    Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36

    revetement pret à etre posé.

    Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36

    Les jambes sont soudées, apprêtées et peintes. Un bout de pâte à modeler sert de support.

    Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36

    L'aile est galbée à l'aide d'une corde à piano. Le longeron en "T" rigidifiera l'aile d'une seule pièce.

     Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36

    Une simple languette de carton fort placée verticalement sert de longeron à l'aile en 3 parties

    Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36

    Le train reçoit les roues après ponçage et peinture des pneus. Collages colle blanche.

    Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36

    longeron en cap pour le stab. mise en forme préalable et collage bord à bord à la colle blanche.

    Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36

    Structure de la partie rabattable de l'aile et mise en place pour présentations ailes repliées.

     Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36

    Une cap sert de renfort aux mats. Découpage et mise à la longueur après collage.

    Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36

    Cellule prete à recevoir le capot. Noter le renfort du collage bord à bord (papier de soie ou autre papier fin)

    Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36

    Le dessous du capot est à encastrer pointe affleurante.

    Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36

    Moteur version détaillée. Pente à réaliser à la lame de rasoir pour positionner le moteur horizontalement.

    Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36Lefevre, Desmazières et le POTEZ 36

     Les échappements (aiguille de seringue)..........et les commandes en cap 01/10mm (pas facile à poser!)

     

     

    Téléchargement (downloading)

    Téléchargement des 4 planches, au format A4, 2Mo environ la planche.

    F-AJZZ  (ailes repliées)

     PLANCHE 1   PLANCHE 2 

    F-ALAC (en ordre de vol)

    PLANCHE 3   PLANCHE 4

     ou sur le site de mon ami Pierre:  

    http://pierreg.free.fr/carton/projet/myproj.htm

     

    Et pour savoir plus.....

    Quelques vues des modèles terminés (noter l'absence de becs de sécurité)  VOIR

    Mes autres POTEZ au 1/66  VOIR

      

    Bons vols!

     

     

     

     

     


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    WIBAULT 283 T12 au 1/66

    En avant première ma dernière création au 1/66. Les planches sont en cours de finition et seront bientôt disponibles en téléchargement gratuit sur le site de mon ami Pierre:  pierreg.free.fr, comme mes autres créations d'ailleurs.

    Un article de présentation est lui aussi en cours de rédaction (c'est une avant première, un peu de patience donc) et figurera à la rubrique: "mes créations au 1/66".

    A noter que malgré le fait qu'il soit au 1/66, il affiche quand même une envergure de 34 cm ce qui commence à le classer parmi les modèles encombrants. Avis donc à ceux qui, comme moi, ont des vitrines peu profondes!

    Quelques vues du modèle en cours de montage.

    WIBAULT 283 T12 au 1/66 (partie 2/2)WIBAULT 283 T12 au 1/66 (partie 2/2)

     tronçon central du fuselage équipé           dessous du même tronçon

    Il est souhaitable que les lettres AIR FRANCE figurant sous le fuselage s'ajustent au mieux. Pour ce je vous fournit en option 6k le panneau du revètement de dessous d'un seul tenant. La pose du revètement du tronçon central de l'aile tel que représenté ci-dessus est assez délicat à réaliser. Il est donc possible le réaliser en deux temps. D'abord les parties extérieures après les avoir séparées de 1l, puis la pose du revètement central d'un seul tenant.

    WIBAULT 283 T12 au 1/66 (partie 2/2)WIBAULT 283 T12 au 1/66 (partie 2/2)

             nez et son capot moteur                      pose des nacelles sur l'aile

    L'habillage du nez se réalise en deux temps. D'abord pose du revètement 3s sur la structure. mise en place de la pièce R3c et enfin pose du pare brise 3n.

    WIBAULT 283 T12 au 1/66 (partie 2/2)WIBAULT 283 T12 au 1/66 (partie 2/2)

      habillage du train principal      roulette de queue et mats de renfort du stabilisateur

    Une seule roue est à façonner. De cette roue seront tirées les "demi roues" que l'on collera sous les pantalons de train. Comme à mon habitude, j'ai tourné la roue sur ma mini-perceuse selon une méthode présentée à la rubrique "conseils et astuces".

    En ce qui concerne les antennes, feux de position et autres détails, vous pouvez vous referer au  plan 3 vues qui, je pense, est suffisamment explicite. Les photos ci dessous devraient aussi vous aider et une visite sur le net n'est pas à exclure.

    Bonne construction et bon vol.

    WIBAULT 283 T12 au 1/66 (partie 2/2)WIBAULT 283 T12 au 1/66 (partie 2/2)

    WIBAULT 283 T12 au 1/66 (partie 2/2)WIBAULT 283 T12 au 1/66 (partie 2/2)

    WIBAULT 283 T12 au 1/66 (partie 2/2)WIBAULT 283 T12 au 1/66 (partie 2/2)

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  • STAMPE SV4-A       F-BDGI au 1/66 (Marcel Charrolais années 50)

    La relecture du superbe ouvrage de Réginald Jouhaud sur le Stampe me donna envie de représenter celui de Marcel Charrolais, un pilote de voltige exceptionnel qui se produisit en meeting et en compétition plus d'un millier de fois tout  au long de sa carrière. Sa spécialité: les passages dos, la dérive au ras du sol, figure très prisée du public des années 50... et interdite de nos jours.

    Contrairement au Stampe F-BDCQ, l'intégralité du haubanage est reproduit en utilisant aussi bien le poil de balais  brosse( 25/100) que la cap de3/10 et les aiguilles d'anthomologistes (25/100)

    La majorité des collages des haubans a été réalisé à la colle blanche un peu épaisse. Inconvénient par rapport à la cyano: le temps de séchage. Avantage: une fois sèche la colle devient transparente et reste mate contrairement à la cyano qui devient brillante. Quant à la solidité de l'assemblage, pas de remarque particulière, ce qui ne dispense pas de déposer une micro goutte de cyano aux endroits stratégiques.

    Maintenant que les planches sont finalisées, je me laisserai bien tenter par la reproduction de quelques autres Stampes aux livrées célèbres....

    STAMPE SV4-A       F-BDGI au 1/66 (Marcel Charrolais années 50)STAMPE SV4-A       F-BDGI au 1/66 (Marcel Charrolais années 50)

    Il n'y a pas à dire, même vu de dessous, c'est beau un Stampe!  A noter les échappements....creux (tirés d'une aiguille de seringue).

    STAMPE SV4-A       F-BDGI au 1/66 (Marcel Charrolais années 50)

    Le rétroviseur, les poignées d'accès au poste avant, l'antenne radio....On peut s'amuser à "pinailler" les détails.    Le plaisir à l'état pur!

     

    Affaire à suivre. En attendant : bons vols.


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